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Les multiples facettes du Dahar - GeoTourisme Dahar skip to Main Content

Le parc géologique du Dahar se compose de 29 sites intégrés à une offre touristique insolite et résolument “authentique”.

  • Des géo-sites spectaculaires et compréhensibles, racontant une histoire géologique universelle, visible et compréhensible même pour le profane.
  • Un patrimoine matériel et immatériel millénaire, totalement original et propre à la région, également exceptionnel de part sa richesse et son universalité en termes d’histoire des civilisations.
  • Une accessibilité aisée dans une région disposant d’une bonne infrastructure à moins de 80 km de l’aéroport international de Djerba.

Une région d’importance géologique mondiale

Formé il y a -280/-250 et -120 millions d’années, le Dahar comporte 6 sites d’intérêt mondial, dont le seul affleurement Permien marin en Afrique, le Djerbel Tebalga en cours de classement par l’UNESCO, qui constitue un site de fossiles marins unique gardant la mémoire d’organismes ayant vécus avant la première grande crise mondiale qui a vu disparaître près de 90% des espèces il y a environ 250 millions d’années.

Les paysages du Dahar rendent clairement lisible l’ouverture de l’océan Téthys il y a 280 millions d’année (dont il constitue la frange Sud), qui formera ensuite la mer Méditerranée. A cette époque débute la dérive des continents : le continent unique, la Pangée, se divise en deux, entre la plaque Nord – l’Eurasia – qui constituera l’Europe, l’Amérique du Nord et une partie de l’Asie, et la plaque Sud – le Gonwana – qui engendrera l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Inde et une grande partie de l’Asie.

Les spécialistes y trouveront :

1/ Des géosites sédimentologiques et paléontologiques permettant de documenter, étudier et enseigner (valeur scientifique et pédagogique) l’ouverture de la marge sud de la Téthys au Mésozoïque, faisant du Dahar un haut-lieu des études paléo-environnementales à l’échelle internationale ;

2/ Des géosites géomorphologiques permettant de documenter, étudier et enseigner (valeur scientifique et pédagogique) les paléoenvironnements quaternaires et les multiples formes d’adaptation des sociétés au contexte naturel et l’imbrication du patrimoine naturel (géologique et géomorphologique) et culturel (matériel et immatériel), faisant du Dahar un lieu de premier ordre pour l’étude et la mise en valeur de la notion de sites géoculturels.

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Un patrimoine humain lié à la géomorphologie

Le Dahar constitue un fantastique exemple d’intégration de l’Etre humain à son environnement naturel et d’adaptation aux caractéristiques géomorphologues.

L’habitat troglodyte, encore utilisé de nos jours, les villages citadelles millénaires et les ksour – ces greniers dont certains sont érigés dans les montagnes en véritables forteresses – ou encore la gestion de l’eau en jessour qui aménage et a transformé même les plus petites vallées du Dahar pour permettre de pratiquer l’agriculture dans un milieu hostile particulièrement aride (pluviosité 150-200mm/an), constituent autant d’aménagements exploitant parfaitement la nature des roches et des couches géologiques ainsi que les reliefs du territoire. Au point où l’habitat, l’agriculture, l’histoire et même l’économie de la région sont littéralement « gravés dans la roche ».

L’habitat troglodyte n’est pas le même au Nord et au Sud du Dahar. Au Sud, les grottes y sont creusées latéralement entre les couches calcaires, plus molles, et les couches de roches dures. Au Nord, les grottes sont creusées de façon circulaire à même le sol, selon une technique probablement unique au monde.

Les villages citadelles, avec leurs greniers, les ksour, perchés aux sommets des pitons rocheux (galaa) ou en situés en montage, ont également profité des reliefs escarpés pour protéger leurs populations berbère des razzias et des invasions qui n’ont cessé de marquer l’histoire de la région depuis plus de 2000 ans. Ces villages ont forgé les montagnes au point où les plus anciens, remontant à l’époque romaine et aujourd’hui éboulés, ne laissent plus de trace de l’habitat et des greniers d’origine pour ne proposer qu’une vision de montagne rocheuse.

De même, la technique de jessour, aménagements hydro-agricoles typiques de la région, permettent d’exploiter les reliefs pour recueillir les eaux de pente et de stocker les alluvions pour faire de chaque petite vallée de la région un espace vert et fertile pour y cultiver des dattiers, des oliviers, et même des céréales (orge).

Cet ensemble patrimonial explique pourquoi le Dahar est resté constamment peuplé depuis le paléolithique contrairement aux plaines avoisinantes. Il a permis de développer une agriculture et des routes de commerce caravanier avec l’Afrique sub-saharienne, entre l’Orient et l’Ouest et avec le littoral méditerranéen depuis les premiers comptoirs phéniciens-puniques remontant à env. -2500 ans.

Nécessitant un haut degré d’entente et de collaboration, ces œuvres humaines ont aussi produit des régulations (Code de l’eau, etc.) qui ont permis de maintenir les équilibres claniques et sociaux.

Il a enfin forgé les paysages de façon surprenante, avec des œuvres dont on a peine à croire qu’ils sont le fruit de l’Homme depuis plus de 2000 ans tant elles font partie des paysages.

Un intérêt paléontologique remarquable

Plusieurs découvertes majeures effectuées récemment et documentées par différentes équipes de recherche (Office national des Mines, universités tunisiennes, Université de Bologne 2012, 2014) ont mis en évidence l’intérêt paléontologique de la région.

Outre ses fossiles marins anciens et plusieurs découvertes majeures comme un dinosaure herbivore de 14m aux os creux unique au monde (Tataouinus Hannibalis), le Dahar reste un terrain de recherche encore à explorer,  d’autant plus intéressant que la bonne préservation de la structure géologique permet également d’étudier les biotopes dans lesquels vivaient les dinosaures .

Quelques aménagements animent la région et rappellent aux visiteurs que la région fut autrefois le territoire des dinosaures ! En dehors des géo-sites accessibles aux visiteurs, le Dahar comporte également des sites fragiles réservés aux spécialistes attendant la mise en place des mesures de protection.

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