Les ksour
Ces magnifiques greniers berbères aux multiples fonctions sont l’une des curiosités majeures de la région.
Les ksours les plus anciens, datant de l’époque romaine situés aux sommets des crêtes des montages, servaient de position défensive et permettaient de contrôler certaines routes de commerce. Ils ont de tout temps servi de greniers aux tribus semi-nomades pour entreposer en sécurité les denrées et des objets de valeur et se protéger des pillards et des envahisseurs.
Les ksours de plaines sont plus récents. Ils apparaissent dès le XVIIème siècle avec l’extension des marchés, plus sécurisés à cette époque. Ils ont surtout proliféré au XIXème et au début du XXème. Leur densité est devenue telle, comme à Médenine où l’on dénombrait près de 6000 « ghofras » (cellules composante d’un ksar), qui pouvaient compter jusqu’à  quatre ou cinq étages. La période de modernisation des années 1950-60 marque la fin des ksours de plaine et leur destruction pour laisser place à des villes modernes.
Œuvres collectives à caractère communautaire, les ghofras qui composaient les ksour étaient propriété de familles et servaient à une utilisation individuelle.
Les jessour
La technique de jessour, aménagements hydro-agricoles typiques de la région, permettent d’exploiter les reliefs pour recueillir les eaux de pente et de stocker les alluvions pour faire de chaque petite vallée de la région un espace vert et fertile pour y cultiver des dattiers, des oliviers, et même des céréales (orge).
L'habitat troglodyte
L’habitat troglodyte n’est pas le même au Nord et au Sud du Dahar. Au Sud, les grottes y sont creusées latéralement entre les couches calcaires, plus molles, et les couches de roches dures. Au Nord, les grottes sont creusées de façon circulaire à même le sol, selon une technique probablement unique au monde.
Les villages citadelles
Les villages citadelles, avec leurs greniers, les ksour, perchés aux sommets des pitons rocheux (galaa), ont également profité des reliefs escarpés pour protéger leurs populations berbère des razzias et des invasions qui n’ont cessé de marquer l’histoire de la région depuis plus de 2000 ans. Ces villages ont forgé les montagnes au point où les plus anciens, remontant à l’époque romaine et aujourd’hui éboulés, ne laissent plus de trace de l’habitat et des greniers d’origine pour ne proposer qu’une vision de montagne rocheuse.
Région accueillante et accessible, dotée d’une bonne infrastructure à moins de 80 km de l’aéroport international de Djerba, le Dahar s’adresse au large public friand de découverte, de paysages et de grands espaces, d’histoire et de culture, de nature, de rencontre avec l’habitant, de randonnée, autant qu’aux scientifiques et aux amateurs de sciences de la Terre.
- Pour se loger : les prestataires vous proposent des possibilités d’hébergement dans des maisons d’hôtes et des hôtels troglodytes, ainsi que diverses activités. Consultez le site internet !
- Des agences de voyage vous organiseront votre séjour « à la carte » ou « sur mesure ». Vérifiez-bien les références de l’agence à laquelle vous faites appel pour vous assurer qu’elle maîtrisent bien la région !
- En individuel : vous pourrez organiser votre voyage et visiter les géosites en consultant l’application téléphonique gratuite Destination-Dahar qui fonctionne off line. Elle vous permettra de vous guider dans la région et de faire vos réservations.
- Quelques « guides », médiateurs scientifiques universitaires spécialistes de région, peuvent être contactés auprès de la FTADD, de même que des guides de randonnée pour ceux intéressés par le trekking.
Pour les personnes à mobilité réduite, adressez-vous de préférence à une agence de voyage.
Et n’oubliez pas que la plupart des prestataires ne sont pas des professionnels du tourisme et que le Dahar ne répond pas toujours au standards internationaux du métier. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme !