Le géoparc existe-t-il ?
Non, il n’existe pas. C’est une idée émise officiellement par l’ONM en 2014, qui se structure progressivement comme un projet.
De qui vient l’idée ?
D’après l’ONM, la première mention de géoparc en Tunisie vient de l’ONM au début des années 2000 concernant la région du Kef. L’idée d’un géoparc dans le Sud-est tunisien a été réactivée par l’ONM en 2013-2014 après la découverte du Tatouinus anibalis avec l’association italienne Medina, basée en Toscane. Une délégation de l’ONM s’est notamment rendue en Toscane afin de visiter le géoparc des Alpi Apuane.
Cela étant, l’idée de mettre en valeur la richesse géologique et paléontologique de la région vient d’un groupe de citoyens notamment impulsé par le géologue Mohamed Ouaja de l’Université de Gabès au milieu des années ’90 suite à la Déclaration de la Mémoire de la Terre de Digne en 1991.
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Pourquoi le nom de « géoparc du Dahar » et pas « géoparc Tataouine » ou un autre nom ?
Le nom de « GĂ©oparc du Dahar » est provisoire. Il a Ă©tĂ© proposĂ© par l’ONM lors des restitutions de l’étude de faisabilitĂ©. MĂŞme s’il ne fait pas l’unanimitĂ© – aucun nome ne fera d’ailleurs totalement l’unanimitĂ©Â ! – il a Ă©tĂ© discutĂ© et s’avère largement pertinent et consensuel pour diffĂ©rentes raisons :
- Le Dahar figure dans la littérature géologique pour caractériser la région depuis le début du siècle ce qui constitue un point très important.
- La zone délimitée du géoparc étant située sur trois gouvernorats, tandis que la géomorphologie ne connaissant pas de frontières administratives, le nom convient bien et s’avère plus contextuel que « géoparc du Sud-est tunisien ».
- En tant que concept de géotourisme, il est intéressant que le géoparc fasse référence à la destination touristique Destination Dahar ©, davantage qu’à un concept purement géologique comme « géoparc Tethys » par exemple, qui pourrait aussi être revendiqué par d’autres régions dans le monde.
Pourquoi ne pas faire le géoparc sur le gouvernorat de Tataouine ?
La moitié (3/6) des sites d’importance universelle sont situés sur le gouvernorat de Tataouine, l’autre moitié étant située sur les gouvernorats de Médenine et de Gabès, dont le site le plus important en tant que patrimoine universel (Djebel Tebaga de Médenine). Vu cette configuration, il n’est tout simplement pas possible de faire reconnaitre le géoparc par l’UNESCO s’il couvre seulement le gouvernorat de Tataouine et ne comprend pas les autres sites de valeur universelle dont le plus important.
Il faut aussi rappeler qu’une région géologique n’a pas de frontières administratives ! Dès le début des réalisations de l’ONM, la région de Médenine (Djebel Mitteur, etc.) a été concernée au même titre que celle de Tataouine.
Où sera située la « capitale » du géoparc ?
Il n’est pas véritablement nécessaire de disposer d’une capitale pour un géoparc. Toutefois, il a été proposé que la « capitale » du géoparc soit localisée à Ghombrassen dans le gouvernorat de Tataouine. C’est en effet dans cette zone que se situe plus grande concentration de géosites, tandis que Ghombrassen dispose d’un espace approprié à l’accueil des visiteurs avec le Ksar El Fech et d’une association de sauvegarde du patrimoine dynamique.
Comment être classé à l’UNESCO ?
Outre différentes études et conditions à remplir (voir ….), la procédure nécessite notamment que la géoparc existe et fonctionne depuis au moins une année avec un comité de gestion opérationnel pour pouvoir déposer sa candidature. Cela signifie notamment que le géoparc doit être reconnu tout d’abord à l’échelle nationale, et que ses géosites soient déjà classés et/ou protégés au niveau tunisien. Ensuite, des missions d’experts de l’UNESCO viennent sur place étudier le dossier, qui doit aussi être porté au niveau national par le gouvernement tunisien via l’ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO.
Quels liens existe-t-il avec les autres projets de classement UNESCO (ksour, Djerba, etc.)
Ce sont des dossiers totalement différents. Le classement des ksour ou de l’ile de Djerba en tant que Patrimoine de l’Humanité constitue aussi une autre procédure que celle des géoparc.
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La société civile est-elle impliquée ?
Les milieux associatifs et acteurs citoyens ont un rôle à jouer en prenant des initiatives et en effectuant des réalisations concrètes de mise en valeur et de protection du géopatrimoine. La société civile est à la base de la volonté de mise en valeur du patrimoine géologique de la région et a accomplis différentes réalisations parfois sur fonds propres. Certaines associations (de la sauvegarde du patrimoine de Ghombrassen, de la Mémoire de la Terre, ADD, jeunes de Zamour, etc.) ont conduit ou conduisent des actions en matière de sauvegarde et de valorisation du géopatrimoine.
A ce stade, l’intégration de la société civile dans le comité de pilotage régional constitue véritable un enjeu. N’étant cependant possible de faire participer toutes les personnes et organisations intéressées, il pourrait être question d’établir un comité de pilotage exécutif restreint, afin de disposer d’une réelle capacité d’action, et un autre comité plus élargi à titre consultatif incluant un grand nombre d’acteurs.
Il faut aussi prendre en compte que (i) c’est à la société civile de s’impliquer constructivement, en particulier pour la protection du patrimoine, (ii) que l’ensemble de la société civile n’est pas nécessairement légitime pour être impliquée sur un sujet aussi technique que la création d’un géoparc, et que ec sont surtout – voir exclusivement – les associations et autres directement impliquées dans la protection et la valorisation du patrimoine en particulier géologique et géotouristique qui ont a été impliquées.
Cet enjeu va également de pair avec l’information à fournir, à la société civile, et à la population en général, le sujet du géoparc étant encore largement méconnu et prêtant parfois à des malentendus ou autres informations erronées.
Le géoparc va-t-il créer des emplois ?
Ce n’est pas le but premier. Mais à terme, un géoparc bien mis en valeur est susceptible d’engendrer des revenus et de permettre le développement d’activités économiques liées de façons directe ou indirecte au tourisme. Il ne faut en tout cas pas attendre de création d’emplois à court terme.
Le géoparc va-t-il créer des emplois ?
Ce n’est pas le but premier. Mais à terme, un géoparc bien mis en valeur est susceptible d’engendrer des revenus et de permettre le développement d’activités économiques liées de façons directe ou indirecte au tourisme. Il ne faut en tout cas pas attendre de création d’emplois à court terme.
Comment protéger les sites ?
Il s’agit d’un sujet complexe. D’une part, la protection du patrimoine géologique nécessite de disposer d’un cadre juridique encore inexistant en Tunisie. L’ONM vient à ce sujet de déposer un projet de loi actuellement en discussion au Parlement. D’autre part, la protection des sites nécessite de mettre en place des mesures locales et impliquant les populations habitant sur les sites ou riveraines. Certains sites fragiles peuvent aussi être limités d’accès pour le tourisme en fonction de leur capacité de charge supportable.
Qui finance le projet ?
Le projet n’est actuellement pas financé et est en cours de recherche de financement car il nécessite un certain nombre de moyens pour aboutir (conduite d’études, expertise, aménagements, information-communication, etc.).
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Quel est le rĂ´le des chercheurs tunisiens ?
La quasi intégralité des études réalisées ont été le fait de l’ONM et de chercheurs tunisiens spécialistes de la région, provenant des Universités de Gabès, Sfax, Sousse et Tunis. L’étude de faisabilité par exemple a été réalisée par 5 chercheur tunisiens, qui ont réalisé l’ensemble des études sous la directeur d’un professeur suisse spécialiste international des géopracs.
Quel est le rôle de l’ONM ?
L’ONM a initié le projet avec d’autres acteurs de la société civile tunisienne et de partenaires italiens. Selon ses attributions, il a également à charge d’établir les procédures de protection des sites et à participer à leur valorisation (attribution non exclusive toutefois). Au même titre que les centres universitaires ou l’IRA, l’ONM et ses collaborateurs constitue également une précieuse ressource en matière d’appui technique et scientifique au projet et au géoparc. Pour le pilotage du projet cependant, n’étant pas dans la nature de l’ONM de gérer de tels projet surtout ne disposant pas de représentation dans la région, il est envisagé de faire appel à d’autres acteurs, comme l’ODS, le MDICI (à même d’effectuer la coordination nécessaire entre plusieurs ministères), des partenaires internationaux (projets), etc.
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Quel est le rôle et l’intérêt des étrangers (italiens, suisses,…) dans le projet ?
Le projet est piloté et réalisé par des institutions tunisiennes. Les étrangers viennent le cas échant fournir un appui financier et/ou une expertise technique si nécessaire, comme en matière de création de géoparc qui est un sujet encore peu connu en Tunisie.
Pour les études géologiques et autres, la Tunisie dispose des chercheurs et experts nécessaires, qui travaillent parfois en collaboration avec des chercheurs étrangers.
Certains projets de coopération sont aussi conduits par des organismes étrangers, en principe sous l’égide des autorités tunisiennes comme le projet « Tourisme DMO Destination Dahar » financé par la Suisse conduit par Swisscontact avec l’ONTT sous la tutelle du MTA.
Pourquoi le nom de « géoparc du Dahar » et pas « géoparc Tataouine » ou un autre nom ?
Le nom de « GĂ©oparc du Dahar » est provisoire. Il a Ă©tĂ© proposĂ© par l’ONM lors des restitutions de l’étude de faisabilitĂ©. MĂŞme s’il ne fait pas l’unanimitĂ© – aucun nome ne fera d’ailleurs totalement l’unanimitĂ©Â ! – il a Ă©tĂ© discutĂ© et s’avère largement pertinent et consensuel pour diffĂ©rentes raisons :
- Le Dahar figure dans la littérature géologique pour caractériser la région depuis le début du siècle ce qui constitue un point très important.
- La zone délimitée du géoparc étant située sur trois gouvernorats, tandis que la géomorphologie ne connaissant pas de frontières administratives, le nom convient bien et s’avère plus contextuel que « géoparc du Sud-est tunisien ».
- En tant que concept de géotourisme, il est intéressant que le géoparc fasse référence à la destination touristique Destination Dahar ©, davantage qu’à un concept purement géologique comme « géoparc Tethys » par exemple, qui pourrait aussi être revendiqué par d’autres régions dans le monde.